8 décembre : La fête des lumières mais pas que….

img_3098

Comme tous les lundis matin, les jeunes et salariés des établissements se réunissent un quart d’heure pour la présentation du personnage ou de l’évènement de la semaine. Le personnage peut être un homme ou une femme qui a œuvré ou qui a marqué par sa vie notre siècle (Anne Franck, Malala, Gandhi, Mère Teresa…). Cela peut être également une commémoration comme le 11 novembre pour l’Armistice, le 27 janvier pour la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, la Fête de L’Aïd… 52 personnages et évènements sont ainsi proposés, présentés et expliqués aux jeunes. Cela sert de fil rouge tout au long de la semaine. Une phrase, un objet un acte viennent donner sens à cette semaine. Cette semaine, c’est le 8 décembre.

img_3110Cette semaine, le 8 décembre c’est l’occasion de parler des illuminations en lien avec différents moments de l’agglomération lyonnaise. De 1550 à 1643 – une centaine d’années – plusieurs milliers de Lyonnais meurent de la peste; la moitié de la population de Lyon disparaît. Après avoir compté sur la Faculté de médecine et en désespoir de cause, le 12 mars 1643, l’équivalent de notre maire d’aujourd’hui, le prévost Alexandre Mascary, entouré de ses adjoints, les Echevins, s’en remettent à la Vierge Marie. L’épidémie de peste s’arrête cette année là, à Lyon, alors qu’elle continue ailleurs, en France.

En 1870 les Prussiens arrivent sur Lyon, ils ont déjà pris Dijon. Et il y a bien un vœu qui en appelle encore à Marie. Monseigneur Ginoulhiac, alors évêque de la ville parle au nom des lyonnais : « une Basilique sera édifiée à la place de la petite église, si Lyon échappe à la fureur des Allemands ». Les Prussiens s’arrêtent, Lyon est épargnée et les Lyonnais doivent une cathédrale à Marie.

Et traversant le temps, ce qui était un geste de Foi s’est dilué dans le patrimoine laïc lyonnais et le fait de mettre quelques bougies à la fenêtre le 8 décembre, se perpétuera dans toutes les familles, toutes religions confondues. Comme pour écarter un ancien malheur, comme le remerciement d’une ville d’être encore vivante, comme un geste de joie.

Le 8 décembre c’est l’occasion d’un dialogue interreligieux en parlant du dogme de l’Immaculé Conception et de rappeler que la Vierge Marie est priée et respectée par les musulmans. Dieu est le seul point de référence pour les Musulmans. Mais Marie vient immédiatement à sa suite, car elle reflète sa sainteté. C’est pourquoi on peut considérer Marie comme une excellente source du dialogue entre chrétiens et musulmans. C’est la seule femme dont le nom figure 34 fois dans le Coran. Sa foi radicale et sa parfaite soumission à la volonté de Dieu en font le grand modèle du croyant. (Cf article dans La Croix )

img_3108Parlant des musulmans, la déclaration Nostra Aetate de Vatican II s’exprime ainsi: « Ils honorent Marie, la mère virginale de Jésus, et souvent ils l’invoquent avec dévotion ». C’est pourquoi, les musulmans entreprennent souvent des pèlerinages aux sanctuaires mariaux, spécialement à Fatima. D’ailleurs le nom de Marie est fréquent chez les femmes musulmanes : Myriam. D’après le Coran, un ange, par l’ordre de Dieu, annonça à Marie qu’elle donnerait naissance à un fils très pur. Le message troubla Marie. Toujours selon le Coran, elle donna naissance à Jésus, sous un palmier qui la nourrit miraculeusement. Elle était vierge et pure. Elle sauvegarda sa virginité et Dieu lui donna son Esprit, la faisant, elle et son fils, un signe pour les humains . On lit toujours dans le Coran que Marie « est préférée, purifiée et choisie par Dieu au-dessus de toutes les femmes de la terre ». Il reste un fait positif, c’est que la tradition musulmane propose Marie comme un modèle pour le croyant de l’Islam.

C’est avec beaucoup de respect que les jeunes écoutent et participent à ce moment de rassemblement.