Apprentis d’Auteuil et la Grande Guerre – commémorations du 11 novembre

Un de nos jeunes félicité de son implication par le Maire de La Côte Saint-André

La Grande Guerre a été un événement majeur dans la vie du Père Brottier, qui fut l’un des fondateurs de la fondation Apprentis d’Auteuil. Elle a marqué sa vie durablement. Les établissements Jean-Marie Vianney s’engagent chaque année dans l’organisation des commémorations pour faire mémoire de celui qui a donné toute son énergie à la Fondation, et pour redire l’importance de l’engagement, du prix de la liberté.

Découvrez le programme des commémorations de cette année 2016

Pourquoi la fondation Apprentis d’Auteuil commémore-t-elle la Grande Guerre  ?

tranchee-1915D’une part parce que nous rendons hommage au Père Daniel Brottier qui fut directeur de l’œuvre d’Auteuil de 1923 jusqu’à sa mort en 1936. Ce personnage hors du commun a  fondé avec le soutien de Georges Clémenceau l’Union Nationale des Combattants l’UNC.

En août 1914, le Daniel Brottier a 38 ans, et il n’est plus mobilisable. Mais il ne peut admettre de rester à l’arrière, tandis que d’autres se battent, souffrent et meurent pour défendre la Patrie. Le 26 août 1914, il part pour le front. Il est affecté comme aumônier au 121ème régiment d’infanterie.

Le 3 juin 1916, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur et sa citation porte : « Pendant les combats de mars 1916, est resté au premier rang avec les troupes engagées, dans les circonstances les plus difficiles, recueillant les blessés sous un feu meurtrier, les soignant et les encourageant. A apporté à tous le meilleur réconfort moral par sa belle attitude, par son sang-froid et par son admirable dévouement ». Quelques jours s’écoulent encore, d’autres combats se déroulent et le 14 juin c’est une nouvcommemoration-11-11-2015-jmvelle citation à l’ordre de l’armée dans laquelle on parle à nouveau de son « abnégation », de son « dévouement », de son « mépris absolu du danger ». On loue « sa présence au milieu des troupes au moment des attaques » et le secours qu’il portait aux blessés « sans tenir compte des dangers qui l’entouraient ». Le 26 novembre 1916, nouvelle citation à l’ordre de l’infanterie. Le 17 mai 1917, c’est non pas l’armée ni même la division qui va le citer le Père Brottier à l’ordre, mais bien le 105ème régiment d’infanterie qui l’a vu particulièrement à l’œuvre à Verdun et sur la Somme.

Le 29 juin 1918, nouvelle citation à l’ordre de l’armée : « Âme magnifique où s’allient harmonieusement l’ardeur du soldat et le dévouement du prêtre. Pendant les attaques à Troesnes, allait chercher les blessés en avant de nos postes sous le feu intense des mitrailleuses et encourageait les combattants ». Ainsi donc, par trois fois l’armée, une fois la division et deux fois des corps d’élite avaient cité le Père Brottier et indiqué de quel courage il était animé pour mener le plus beau des combats, celui du réconfort et du soutien à des d’hommes plongés dans une guerre inhumaine.

L’UNC

Après l’armistice et la démobilisation, le Père Brottier ne pouvait concevoir que ceux qui, au front, pendant des mois  avaient, dans les circonstances les plus tragiques, supporté les pires souffrances pour la défense du territoire, puissent, la paix venue, être oubliés. Non, les combattants ne pouvaient pas se trouver désunis. Il convenait qu’ils restent assemblés, car une autre tâche allait s’imposer à eux : d’abord celle de s’aider fraternellement, puis celle d’aider à la reconstruction et de veiller à la renaissance du pays.

Le 11 décembre 1918, l’avis officiel de déclaration paraissait au Journal Officiel. L’Union National des Combattants tenait sa première assemblée générale. Sa devise : « Unis comme au front ». En juste témoignage de reconnaissance, le Père Brottier était élu membre de son conseil d’administration. Il devait rester un des administrateurs les plus écoutés jusqu’au moment où pour se consacrer plus entièrement à l’œuvre des « Orphelins Apprentis d’Auteuil ». Tel fut l’homme, tel fut le prêtre.

A La Côte Saint-André

D’autre part parce que l’établissement de La Côte Saint-André a été un hôpital de campagne durant toute la durée de la guerre. 15 513 soldats ont été soignés entre 1914 à 1920 dans l’établissement. Il est probable que ce fut le 1er sanatorium militaire de France. La tuberculose faisait des ravages alors dans l’armée Française.

Notre mission d’éducation

p1070527L’École a un rôle essentiel à jouer dans l’enseignement de l’histoire et la transmission de la mémoire auprès des enfants et des jeunes. En complément des enseignements, les journées commémoratives et les actions éducatives constituent des moyens privilégiés pour mener ce travail pédagogique. Il est important dans notre mission d’éducation de transmettre aux générations futures notre histoire et les sacrifices réalisé pour notre liberté.Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre” disait Winston Churchill à Chamberlain, lors des Accords de Munich en 1936. Nous proposons donc aux jeunes de s’investir sur la préparation et l’organisation des commémorations, la préparation d’expositions dans l’établissement.

Le devoir de mémoire permet aux jeunes générations de mieux comprendre les racines et les enjeux de l’histoire contemporaine.

Programme des commémorations 11 novembre 2016 : cliquez sur les images pour les agrandir

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